Un tiers des 24 heures d’une journée, un tiers de notre vie. La nuit est pourtant associée à un temps mort, un temps consacré au sommeil, un temps social qui n’a rien à dire. Et pourtant, rien ne s’arrête. Le rythme ralentit, le métro s’arrête, les bars ferment mais quelque part dans une rue, un taxi, un sous-sol… quelque chose continue à exister, à contre-courant, en marche inversée. Ce sujet veut explorer ce temps sous-exposé, à la rencontre de ceux qui vivent à contre-jour. La nuit ne se livre pas facilement. Il faut aller à sa rencontre, perdre du temps, s’enfoncer, pousser des portes, déambuler... Ils vivent à Paris. Entre 23.00 et 06.00, ils travaillent, font la fête, baisent, errent, guettent… Ces personnages ont une relation intime et nécessaire à la nuit. Ils ne se connaissent pas. Ce qui les relie n’est qu’un fil. Un fil qui se tend la nuit.